La crise, inéluctable ? ou un tremplin pour une autre société !
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Les économistes officiels s’accordent pour clamer en chœur et à longueur d’années (et d’antenne) que la résorption de la dette de l’Etat est le point central des politiques à venir.
Ce fatalisme se déguise en leçons de réalisme. Qui s’en écarte est un fou, un inconscient !

 

Que nous apprend l’Histoire de France ?

 

      Philippe le Bel, au 13ème siècle, chassa ses créanciers, créa un impôt pour les nobles, les bourgeois et l’église (dissolution des templiers et appropriation de leurs biens), mais les paysans croulaient sous les taxes

      Sully, au 16ème siècle, mène un audit de la dette qui écarte les dettes illégitimes

      Colbert, au 17ème siècle, s’oppose aux rentiers « qu’il perçoit comme des oisifs parasitaires dont les capitaux ne s’investissent ni dans l’industrie ni dans le commerce » et décide d’en limiter les profits

      L’abbé Terray, ministre des finances de Louis XV, au 18ème siècle, avec sa théorie de la banqueroute permet un rétablissement spectaculaire des finances

 

Comment s’est construite l’Europe ?

 

      A l’origine de l’ancêtre de l’UE, un administrateur du groupe Empain

      Les pères fondateurs, avec l’emblématique Jean Monnet, associé du groupe bancaire Lazard, décrit comme « petit financier à la solde des américains » par le Général de Gaulle

      Jacques Delors lui-même ne sachant que dire oui aux demandes des industriels

      Des industriels qui écrivent eux-même les directives européennes que certains députés européens sagement recopient mot pour mot, sans même s’en défendre

      Mario Draghi, récemment nommé à la tête de la BCE (banque centrale européenne), un ancien de la banque Goldman Sachs

Les institutions européennes, avec de tels précurseurs, ne risquent pas d’aller à l’encontre des mondes de la finance et de l’industrie.

 

Alors, toujours pas d’alternatives à l’austérité ?

 

L’alternative, c’est la prise en compte par les citoyenNEs eux-même des problématiques et des autres solutions possibles, pour porter un autre projet de société où les approches sociales et environnementales seront primordiales

Dans notre quotidien, les luttes sociales et sociétales sont porteuses d’espoir : d’autres mondes sont possibles, que nous pouvons construire ensemble, vers une société plus sobre, plus juste, plus solidaire, respectueuse des générations futures

Un large débat citoyen peut s’inscrire dans une dynamique de changement de cap, pour ne pas laisser un boulevard aux idées extrêmes du Front National qui se nourrit des manquements et des promesses non tenues d’une gauche décrédibilisée.

Patricia Millot