La politique municipale insufflée par madame Matillon procède par succession de « surprises », par exemple pour la fête du muguet, pour les fêtes de Noël et de fin d’année, mais plus surprenant également pour les aménagements structurants de notre ville comme le pôle Gare, le Pôle polyvalent de la Louvière ou le réaménagement de l’école de Clairbois.

Surprises annoncées mais non présentées dans le Rambouillet Infos et dans la presse locale, la maire se réservant le privilège de révéler en réunions publiques le contenu de ces surprises devant des administrés supposés être ravis et comblés.

Cette manière de procéder infantilise les citoyens, les rend passifs, dépendants du bon-vouloir de la municipalité qui organise l’agenda du dévoilement progressif de ces surprises – dès lors pas de véritable concertation préalable (celles sur le Pôle Gare et sur la Louvière étaient plutôt des questionnaires extrêmement généraux), pas de réponse aux élu.es de l’opposition quand ils posent une question sur ces dossiers, comme au conseil municipal du 7 octobre 2021 durant lequel en réponse à une question sur le devenir de l’Esplanade Kennedy (quartier de La Louvière) il nous a été répondu que cela serait expliqué à la prochaine réunion publique qui n’a eu lieu que presque 2 mois plus tard, le 4 décembre. Lors de cette réunion, les élu.es de l’opposition découvraient, comme les autres citoyens, un projet déjà très abouti, les journalistes avaient le dossier, pas eux ! Entre le 7 octobre et le 4 décembre, un précieux temps de travail collectif aurait pu être mis à profit.

C’est tout le processus démocratique qui se trouve entravé, la municipalité n’offrant que des réunions d’information et non de concertation. Les citoyens et les élus de l’opposition n’ayant accès aux informations qu’après-coup, une fois les dossiers bien engagés, voire ficelés. On y annonce la création de commissions de suivi de projet, dont la composition reste opaque et où les élus de l’opposition ne sont pas conviés malgré leurs demandes d’y participer. Lorsque cette demande est faite en réunion publique, on nous rétorque que « ce n’est pas le lieu pour faire de la politique politicienne ». Réserver aux élus de la majorité l’accès à ces dossiers vitaux pour notre ville, c’est précisément faire de la politique politicienne.

Un autre exemple de manque de démocratie est la décision autoritaire de changer le nom de la commission Égalité femmes-hommes et lutte contre les discriminations (proposé par la liste Rambouillet en commun lors de l’installation de la nouvelle municipalité), transformé en commission Égalité des chances, ce qui correspond à un changement sémantique important, qui n’a fait l’objet d’aucun débat au sein de ladite commission. Cette décision a été directement présentée en conseil municipal de décembre et votée par la majorité, l’opposition a voté contre, pour dénoncer cette dérive autoritaire.

On ne peut que regretter cette gouvernance infantilisante et anti-démocratique à l’heure où la municipalité se targue d’avoir une commission dédiée à la démocratie locale et aux budgets participatifs.

Nous formons donc des vœux pour qu’en 2022 un virage démocratique soit pris, associant réellement et en amont des grands projets structurants, les acteurs locaux dans leur diversité, via des commissions de suivi de projet puis de chantier ouvertes et diffusant des comptes-rendus des étapes et des résultats des concertations, puis des travaux.

Quant aux « mauvaises surprises », comme le retard dans les travaux du cinéma en centre-ville fin janvier 2022, il serait sain d’avoir le courage de communiquer clairement sur un sujet qui intéresse tous les rambolitaines et rambolitains, sans se réfugier dans une réponse non satisfaisante : la mairie n’a rien à dire, car il s’agit d’un projet privé dit-elle (rappelons que la mairie s’est débarrassée du problème en revendant le foncier municipal à un privé). L’acte de cession de la mairie stipulait bien que la destination des terrains était la construction d’un cinéma. Que se passera-t-il si ce modèle économique n’est plus viable, comme il a été dit en commission culture ? Quelle politique culturelle a-t-elle à ce sujet ?

Les oppositions dénoncent ensemble la rétention d’information et l’obstruction à la démocratie municipale. Elles rappellent que les élus de l’opposition représentent 53% des suffrages exprimés lors des dernières élections municipales et que la majorité doit respecter le jeu démocratique et donc tous les élus.

Listes Rambouillet en commun et Génération Rambouillet